Regardons l’histoire suivante.
L’adulte M. et son fils S. se sont présentés à la réception. M. déclare prudemment que S., qui devait être dans son cours d’essai pour le MMA, a quitté le cours parce qu’il se sentait essoufflé à cause de son asthme. L’enfant, légèrement nerveux et affecté par son expérience d’échauffement de 30 minutes en MMA, triplait en arrière-plan.
M. me disait qu’il serait préférable d’arrêter maintenant et de suivre un autre cours, en précisant ou plutôt en demandant un niveau ou une approche plus douce. (Comme si c’était une option lorsque l’on choisit le MMA).
J’ai lui ai répondu que le problème n’est pas l’essoufflement, ni son asthme. Le problème est sa peur qu’il a ressentie dans le cours, basée sur la comparaison qu’il avait faite par rapport aux autres, et le manque de reconnaissance, d’attention, d’orientation et de présence d’un père qui ne laisse pas son enfant se retirer parce qu’il y a un peu de résistance.
M. déclarait qu’il n’était pas le père de S. Qu’il était son oncle et qu’il essayait de poursuivre son éducation. Je lui ai dit que c’était une intention courageuse et honorable (prendre en charge l’éducation d’un enfant qui n’est pas le sien en tant qu’homme !) mais que le principe derrière son retrait de la classe et sa vision de l’asthme demeurait le même.
Je lui disait qu'il y avait deux options.
La première est de le laisser quitter le cours et il reste le même enfant, avec le même comportement et les mêmes problèmes. Il se retire parce qu'il a peur de son expérience en classe ou de l'interprétation qu'il en a donnée pour lui-même. Il n'apprendra rien, ni sur le MMA, ni surtout sur lui-même.
L'autre option est de faire face à sa peur. Et au moment où j'ai fait le geste avec mes mains de la deuxième option de mon explication sur la peur, l'enfant a fait un pas en arrière, a inspiré comme s'il avait retenu son souffle pendant 5 minutes, haletant pour reprendre son souffle. Et c'était là. Son comportement nerveux en entrant et la perspicacité de mon explication ont fait s'effondrer sa peur et ses longs museaux se sont ouverts.
Je veux simplement dire que l'asthme n'est pas une maladie, peu importe ce que le monde médical vous dit, ou ce que vous (avec votre interprétation limitée) voulez croire à ce sujet. L'asthme est un symptôme basé sur la peur, enraciné dans la peur. L'individu contraint ses muscles pulmonaires à cause de sa perception de ses actions, du manque de confiance, d'estime de soi, de reconnaissance et de confirmation parentale dans son éducation et de la présence nécessaire pour offrir une structure et des conseils sur le chemin de son développement afin de devenir quelqu'un, d'atteindre ses objectifs de réalisation de son potentiel.
Si vous regardez le médicament (inhalateur) d'un patient asthmatique, il contient toutes les substances relaxantes musculaires, qui prennent le dessus sur ce qui devrait en fait être reconnu, la peur qui le bloque. C'est votre choix en tant que parent, de vous en tenir à vos convictions et de laisser votre enfant se contenter toute sa vie de médicaments et de limiter ses potentiels, ou de voir ce qui se passe vraiment, de creuser la réalité du problème et de guérir. Quoi qu'il en soit, un inhalateur, ou tout autre médicament de ce genre, ne traite que les symptômes. Ils s'estompent, pour le moment, mais réapparaissent dès que l'individu est confronté à une autre situation qui lui fait peur. Il n'y a pas de guérison dans cela, il n'y a que du maintien.
Un garçon, et donc un homme, est fait par les défis de sa vie. Les étapes qu'il franchit pour faire en sorte que les choses se produisent, pour se manifester, pour faire quelque chose, pour réaliser. Cela le forme, cela le fait grandir dans ce qu'il est. Il en tire une estime de soi et une confirmation.
Chaque retrait mène au doute, à la peur et à la perte de confiance chez les garçons et les hommes.
M. me demandait « que devrait-il faire ? »
Je lui ai répondu que s’il était mon fils, je le renverrais immédiatement en classe et qu’il ferait face à la réalité. C’était son choix de faire du MMA, il doit donc assumer. Ne pas abandonner dès qu’il y a un inconvénient ou un inconfort. Je sais que c’est difficile, surtout dans une société qui se caractérise par cela.
M. a dit : « Je pense que j’ai aussi besoin de ce genre de coaching ».
J’ai répondu que c’est peut-être le cas (pensant qu’il le ferait certainement, sinon il ne serait jamais venu au comptoir avec sa situation et S. aurait suivi un cours de MMA).
Et cela s’est finalement confirmé lorsque je les ai vus assis 20 minutes plus tard sur le banc dans la salle d’attente.
Il avait abandonné le cours de MMA !